Les orages en randonnée

Rand'orage

L'été est la meilleure saison pour partir en promenade. C'est la saison où il fait le plus chaud... C'est aussi la saison où les orages sont les plus fréquents !
Que faire si un orage nous surprend en pleine randonnée ?

L'orage est un phénomène fréquent en France : environ 2 millions d'impacts de foudre au sol par an.
C'est aussi un phénomène très dangereux : environ 30 morts par an, 2 ou 3 fois plus de blessés et plusieurs milliers d'animaux en meurent chaque année.


Ce qui favorise la foudre :

Les points en hauteur.
C'est pour cette raison qu'il ne faut pas s'abriter sous un arbre !
Juché sur son cheval, le cavalier risque d'attirer la foudre sur lui.
Les orages sont beaucoup plus violents en altitude (montagnes, plateaux) : une rando dans ces reliefs exige donc une surveillance particulière de la météo.

Les points de contact multiples et éloignés.
Explications : un objet (ou un être vivant) ayant plusieurs contacts avec le sol est prédisposé à attirer la foudre, surtout si ces points de contact sont éloignés.
Exemples : un cheval a 4 points de contact avec le sol (ses 4 sabots), il est donc plus exposé qu'un humain qui n'en a que 2 (ses pieds). Et une personne qui a les pieds joints court moins de risque qu'une personne qui a les pieds écartés.
Ca s'appelle la "tension de pas" : la tension de la foudre augmente si on fait de grands pas plutôt que si on fait de petits pas et encore moins si on reste immobile avec les pieds joints.

Les matériaux conducteurs.
L'eau et le métal attirent la foudre : attention aux pylônes, mais aussi aux piquets de clôture ! Eviter d'attacher les chevaux à des câbles (vaut mieux des cordes). Un cheval ferré subira la foudre plus durement qu'un cheval non ferré.
Les matières isolantes telles que le plastique l'attirent moins.


Consignes de sécurité :

L'idéal est de consulter la météo avant de partir.
A défaut, il faut chercher un abris ou rentrer chez soi dès qu'on voit arriver au loin les gros cumulonimbus : ces nuages d'orage ont une forme caractéristique qui fait un peu penser à une enclume.

Si malgré tout, on est pris dans un orage, il faut se trouver un abri rapidement, de préférence muni d'un paratonerre. Si l'abri n'en a pas, il faut se tenir éloigné des murs et des éventuels pilliers.

En attendant d'arriver à ce fameux abris, il faut descendre de son cheval pour diminuer notre hauteur et marcher à petit pas pour limiter la "tension de pas".

S'il n'y a aucun abri, il existe une position de sécurité : accroupie (faible hauteur), pieds joints (tension de pas), si possible sur un objet isolant tel qu'un imperméable ou une bâche en plastique.
Hélas, les chevaux ne peuvent prendre cette position de sécurité... Et rester à leur proximité est dangereux pour le cavalier, à cause des arcs électriques...:32:
Il faut éviter de se coucher dans un creux ou un fossé : l'humidité s'y accumule et on pourrait alors attirer la foudre (rappel : l'eau est un conducteur).


Les arcs électriques :

Lorsque la foudre tombe sur un arbre, des éclairs peuvent partir de ses branches pour aller frapper un objet, un animal ou une personne qui se trouve plusieurs mètres à côté. Pas besoin d'être sous un arbre pour être en danger.
Ces arcs électriques peuvent aussi se former entre un cheval frappé par la foudre et un autre cheval à côté de lui ou son cavalier à pied. :24:

Consignes de sécurité quant aux arcs électriques :
Se tenir le plus éloigné possible des arbres, surtout des branches basses et des troncs (on ne peut les éviter dans une forêt, mais on peut tenter de s'en tenir éloigné)
Si on se promène à plusieurs cavaliers, il faut que tous se tiennent éloignés les uns des autres d'une dizaine ou d'une vingtaine de mètres.


Ce qu'en pense le cheval :

L'orage risque de beaucoup l'effrayer... Même si en pratique, beaucoup de chevaux présentent un calme olympien alors que les éléments se déchaînent.
Il faut s'efforcer de le rassurer, lui parler, le caresser... en permanence.
Et faire attention à ne pas se faire trop bousculer (surtout si on se met en position de sécurité ! Dans ce cas, on peut envisager de laisser le cheval en liberté : il ne séloignera sans doute pas trop de son cavalier qui reste son point de repère).