J'émets une hypothèse, car moi aussi ce paradoxe me turlupine depuis pas mal d'années. Alors puisqu'on a l'occasion d'en causer...
Le but ultime de l'Art équestre et la Légèreté (notez les majuscules) : le cheval engage et travaille sans main ni jambe.
On voit sur la plupart des photos de grands écuyers modernes (notamment Nuno Oliveira) : le cheval piaffe parfaitement alors que les rênes ne sont pas tendues et les jambes ne sont pas au contact...
Avant d'arriver à celà, le cavalier doit sans doute passer par des étapes intermédiaires où il utilise activement ses aides. L'essentiel est alors de ne pas les utiliser de façon contradictoire : et vu la façon de monter de certains, cette précision leur est nécessaire.
On étalbie un contact avec la bouche qui peut parfois être assez prononcé si besoin, mais lorsque le cheval est "bien", il doit se tenir tout seul et la main doit alors se relacher (descente de main) pour récompenser le cheval et lui premettre de continuer son travail dans la Légèreté.
On procède pareillement avec les jambes.
On peut avoir à certains moments un contact franc avec les mollets, y compris au moment où les mains agissent. Ce qui compte, c'est que les actions des mains et des jambes n'entrent pas en contradiction (je ralentis...tout en engageant, n'est pas contradictoire) et qu'elles cèdent au bon moment.
Une fois tout celà parfaitement maitrisé, le cheval répond à la moindre solicitation de son cavalier, que ce soit les mains, les jambes ou (biensur) l'assiette.
Et là, on s'approche de la Légèreté.
Le danger des étapes intermédiaires dont je parle, c'est de tomber dans le fameux et détestable "tire-pousse", sans chercher à affiner son équitation vers la Légèreté. On viole alors cette fameuse phrase de Baucher, sujet du présent topic.
Voilà mon hypothèse...